Respirer est une fonction vitale que nous tenons la plupart du temps pour acquise. Or, il suffit d’une crise d’asthme pour nous rappeler à quel point cette maladie respiratoire chronique peut nuire à notre bien-être. Heureusement, on peut maîtriser l’asthme.
L’asthme est une maladie chronique des voies respiratoires caractérisée par une inflammation des bronches, les « conduits » qui transportent l’air aux poumons. Avec le temps, l’espace qui permet la circulation de l’air est rétréci entre autres par l’inflammation et la production de mucus.
L’inflammation provoque également une hyperréactivité des bronches, ce qui signifie qu’elles réagissent de façon excessive et anormale à divers stimuli. Les bronches peuvent alors se contracter, entraînant ce qu’on appelle un « bronchospasme » et des difficultés respiratoires.
L’asthme est un problème de santé courant puisque plus de 8 % des Canadiens de plus de 11 ans en souffrent. De plus , on estime que les jeunes enfants seraient plus touchés. D’ailleurs, l’asthme est la cause principale d’absence à l’école.
Une personne qui maîtrise son asthme ne devrait ressentir aucun symptôme ou peu de symptômes.
Les symptômes de l’asthme non maîtrisé les plus fréquents :
On peut calmer ces symptômes avec la prise de médicaments qui procurent un soulagement immédiate ou qui diminuent l’inflammation. Cependant, une crise d’asthme grave peut mettre en danger la vie d’une personne, selon sa condition et la sévérité des symptômes. Des soins médicaux d’urgence pourraient alors être nécessaires.
On ne connaît pas la cause exacte de l’asthme, mais on sait qu’il existe certains facteurs de risque et facteurs déclencheurs.
Les facteurs suivants peuvent rendre certaines personnes plus à risque d’être atteintes d’asthme :
Certains facteurs peuvent également déclencher ou aggraver l’asthme. Les personnes atteintes d’asthme doivent les éviter le plus possible ou prendre des précautions lorsqu’elles y sont exposées. Voici quelques exemples de déclencheurs :
On ne peut pas guérir l’asthme, mais l’adoption de certaines habitudes et la prise régulière de médicaments peuvent aider à le maîtriser.
Voici un petit test qui vous permettra d’avoir une idée du niveau de maîtrise de votre asthme. Si vous répondez « oui » à une des questions suivantes, votre asthme n’est probablement pas bien maîtrisé. Parlez-en à votre pharmacien ou à votre médecin.
Toute personne atteinte d’asthme devrait avoir un plan d’action qui l’aide à poser les bons gestes pour conserver ou retrouver la maîtrise de son asthme. Un plan d’action est un document rédigé par votre médecin ou votre pharmacien qui inclut :
Votre plan d’action vous permettra de mieux maîtriser votre asthme, de maximiser les bienfaits du traitement et de jouir d’une meilleure qualité de vie.
Pour mieux maîtriser l’asthme, il faut aussi :
On peut diviser les médicaments pour l’asthme en deux grandes catégories de médicaments qui permettent de gérer les symptômes de l’asthme : les médicaments de secours et les médicaments d’entretien.
Ces médicaments sont utilisés pour procurer un soulagement immédiat, par exemple lors d’une crise d’asthme. Ce sont des bronchodilatateurs à courte durée d’action qui ouvrent rapidement les bronches et aident au passage de l’air. On les « respire », c’est-à-dire qu’ils se prennent par inhalation à l’aide d’un dispositif d’inhalation (aussi appelé « pompe » ou « inhalateur » en langage courant). Bien qu’on se sente mieux rapidement après leur utilisation, ils ne diminuent aucunement l’inflammation des bronches et ne permettent pas un meilleur contrôle de l’asthme.
Les bronchodilatateurs à courte durée d’action doivent être utilisés seulement au besoin, c’est-à-dire lors de l’apparition des symptômes, avant l’activité physique ou l’exposition à l’air froid. Un objectif de traitement consiste à les utiliser le moins souvent possible, car une utilisation de plus de quatre fois par semaine est le signe d’un asthme mal maîtrisé. Si tel est votre cas, discutez-en avec votre pharmacien ou votre médecin.
Les dispositifs d’inhalation sont disponibles sous différentes formes : diskus, turbuhaler, aérosol-doseur, etc. Certains contiennent un seul médicament alors que d’autres sont disponibles en combinaison pour limiter le nombre de pompes à utiliser. Chaque dispositif a un mode d’emploi particulier. Demandez conseil à votre pharmacien afin de bien l’utiliser.
Contrairement aux médicaments de secours qui soulagent immédiatement les symptômes, tous les médicaments d’entretien doivent être utilisés de façon régulière pour être efficaces Parmi cette catégorie de médicaments, on trouve les anti-inflammatoires, aussi appelés corticostéroïdes, qui ont comme fonction de réduire l’inflammation des voies respiratoires. Votre médecin pourrait prescrire un ajustement de la fréquence d’utilisation et de la dose en prévision de différentes situations (par exemple, lors d’un rhume ou d’allergies).
D’autres médicaments d’entretien, comme les bronchodilatateurs à longue durée d’action, peuvent être ajoutés aux anti-inflammatoires lorsque ceux-ci ne suffisent pas à maîtriser l’asthme. Ils ouvrent les bronches et aident au passage de l’air sur une période variant de 12 à 24 heures.
Ces deux types de médicaments se prennent également par inhalation à l’aide d’un dispositif. On doit continuer de les utiliser même si on se sent mieux, car ils permettent de prévenir les crises d’asthme. Il ne faut jamais les arrêter à moins d’en avoir discuté avec votre médecin ou votre pharmacien. D’autres médicaments d’entretien existent sous forme de comprimés (par voie orale) et pourraient vous être prescrits.
Votre pharmacien peut vous aider à comprendre le rôle de chacun de vos médicaments. Il est là également pour vous soutenir et répondre à vos questions. N’hésitez pas à le consulter.
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