Le mot thrombophlébite est formé de deux parties : thrombus, qui signifie caillot, et phlébo, qui signifie veine.
La phlébite superficielle est une inflammation des veines superficielles, c’est-à-dire à la surface de la peau, généralement associée aux varices ou à des prises de sang. Elle présente peu de risques de complications, mais elle ne doit pas être négligée, car elle pourrait mener à une phlébite profonde. La thrombophlébite profonde, quant à elle, est un problème plus grave. Elle entraîne la formation de caillots de sang dans les veines profondes. Les caillots peuvent se détacher, puis se déplacer dans le système sanguin et aller se loger ailleurs. Par exemple, ils peuvent obstruer une artère pulmonaire : c’est ce qu’on appelle une embolie pulmonaire. Un tel blocage peut avoir des conséquences graves sur les poumons et le cœur, et peut même causer la mort.
Voilà pourquoi il est important de connaître les symptômes et les facteurs de risque de la thrombophlébite pour agir rapidement.
Dans la majorité des cas, la thrombophlébite profonde apparaît dans une veine des jambes, plus particulièrement au niveau des mollets. La présence d'une douleur au mollet lors de la flexion du pied avec la jambe tendue est un symptôme possible de cette maladie. Quoique cela soit plus rare, une phlébite peut aussi se former dans une veine du bras. D’autres signes et symptômes sont également possibles :
Si vous constatez la présence de ces symptômes, consultez un médecin sans tarder afin de prévenir le risque d’une embolie pulmonaire. Une consultation à l’urgence est nécessaire.
Il arrive que la thrombophlébite profonde ne cause aucun symptôme, et on estime que cela arrive chez la moitié des patients environ. Il est donc important de savoir reconnaître les symptômes d'une embolie pulmonaire : essoufflement, fréquence cardiaque rapide, douleur thoracique, toux, présence de sang dans les expectorations. Ces symptômes nécessitent une consultation médicale d’urgence.
Les facteurs suivants augmentent le risque de thrombophlébite profonde :
Les femmes de plus de 35 ans qui prennent des contraceptifs oraux, surtout celles qui présentent d’autres facteurs de risque, ont davantage de risques de développer une thrombophlébite.
Voici quelques conseils pour prévenir la formation de caillots :
Pour poser un diagnostic de thrombophlébite, le médecin commencera par vérifier vos antécédents médicaux et vous examinera. Un examen physique est souvent insuffisant, et des tests seront probablement effectués pour valider la présence d’un caillot (par exemple, prise de sang et échographie Doppler).
Si votre médecin constate un caillot de sang dans une veine profonde, l'hospitalisation pourrait être nécessaire.
Le traitement visera, entre autres, à éliminer le caillot de sang et à prévenir l'embolie pulmonaire. Au besoin, on traitera aussi l'insuffisance veineuse chronique. L’insuffisance peut parfois mener à la formation d’un caillot et devenir une complication à plus long terme de la thrombophlébite profonde. L’insuffisance peut se manifester par de l'enflure et la dilatation des veines superficielles des jambes.
À l’hôpital, le traitement consistera à vous administrer par voie sous-cutanée ou intraveineuse un anticoagulant, l’héparine, qui sert à rendre le sang plus clair et à éliminer le caillot.
Dès le début du traitement, vous pourriez également vous faire prescrire un autre anticoagulant, la warfarine. Celle-ci se prend par la bouche, et plusieurs prises de sang seront nécessaires afin d’ajuster la dose pour vous. La warfarine demande un suivi serré. Il est important de bien suivre les recommandations de votre médecin et de votre pharmacien. Si la dose est trop faible pour vous, le sang sera plus épais, et vous risquez d’avoir à nouveau un caillot. Au contraire, si la dose est trop élevée, le sang sera trop liquide, et vous serez plus à risque de saigner. C’est pourquoi il est important de vous présenter aux rendez-vous et aux prises de sang qui vous sont prescrits pour ajuster la dose de warfarine. Cette dose varie d’une personne à l’autre et elle varie également dans le temps pour une même personne.
D’autres anticoagulants à prise orale sont maintenant offerts sur le marché et pourraient vous être prescrits à la place de la warfarine. Parmi leurs avantages, ils ne nécessitent pas de suivi sanguin et sont efficaces dès le début du traitement.
Le choix du traitement dépendra de vos caractéristiques et de vos préférences. Peu importe le médicament choisi, la durée du traitement variera selon votre état et la cause de la thrombophlébite. Elle pourrait être de quelques mois à plusieurs années.
Une bonne compréhension de votre traitement vous permettra d’en profiter au maximum et d’en minimiser les risques. N’hésitez donc pas à poser des questions à votre pharmacien ou à votre médecin. Demandez qu’on vous explique davantage certains points si vous ne les comprenez pas totalement. Vous pouvez également demander à un proche de vous accompagner afin de vous aider à bien saisir et à retenir les explications des professionnels de la santé.
En plus de la prise d’un anticoagulant, le port de bas de compression est généralement recommandé pour favoriser le retour du sang vers le cœur et prévenir la récidive d’un caillot. Informez-vous auprès de votre pharmacien ou de votre médecin.
Lorsque l’on doit suivre un traitement pour éclaircir le sang, il est important d’en avertir tout professionnel de la santé. De plus, il est recommandé de porter un bracelet indiquant la mention « anticoagulant ». La warfarine et d’autres anticoagulants présentent plusieurs interactions avec certains médicaments, sous ordonnance ou en vente libre, ainsi qu’avec plusieurs produits naturels et aliments. Vérifiez toujours avec votre pharmacien si vous pouvez prendre un médicament ou un produit naturel. Vérifiez également avec lui si des interactions existent avec les aliments.
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