La maladie pulmonaire obstructive chronique (MPOC) englobe deux affections pulmonaires : la bronchite chronique et l'emphysème. Une personne peut souffrir de ces deux maladies pulmonaires à la fois ou d’une seule. Ces maladies se caractérisent par une obstruction permanente des bronches, contrairement à l’asthme où l’obstruction des bronches varie dans le temps et se manifeste par des « crises ».
Les poumons ont comme fonction d’alimenter le corps en oxygène et d’éliminer le gaz carbonique. Cet échange de gaz se fait au niveau des alvéoles, qui sont des milliers de micro-sacs contenus dans les bronches. Chez les personnes atteintes de MPOC, les alvéoles sont détériorées ou obstruées, et l’échange d’oxygène et de gaz carbonique ne se fait donc plus correctement.
En cas de bronchite chronique, l’inflammation des bronches et la sécrétion importante de mucus bloquent les alvéoles. Une toux dite « productive », ou toux grasse, se développe alors pour tenter d'expulser ce mucus. L'abondance de mucus favorise les infections respiratoires à répétition.
En ce qui concerne l’emphysème, l'exposition à des irritants cause progressivement une perte d’élasticité des alvéoles. La personne atteinte a alors plus de difficulté à expirer. L’air qui reste ainsi emprisonné dans ses poumons contient peu d’oxygène et trop de gaz carbonique; il est donc peu utile pour le corps. Le principal symptôme est l’essoufflement, aussi appelé « dyspnée ».
La MPOC apparait chez les gens de 45 ans et plus, particulièrement ceux qui ont fumé durant plusieurs années. La progression de la maladie est lente, mais constante, et les symptômes sont de plus en plus marqués avec le temps. Les dommages causés aux bronches sont irréversibles. La MPOC peut aussi augmenter le risque d’insuffisance cardiaque, car le cœur doit travailler plus fort pour faire circuler le sang à travers les poumons endommagés.
Les premiers symptômes passent souvent inaperçus. Les gens ont tendance à croire qu'il est normal pour un fumeur de tousser et d'avoir le souffle court. Ils consultent habituellement un médecin lorsque les symptômes sont devenus tellement importants qu’ils nuisent à leurs activités quotidiennes.
Les symptômes ressentis par les personnes atteintes de MPOC sont :
Au début de la maladie, les personnes ressentent généralement ces symptômes à l’effort seulement. Par contre, à mesure que la maladie progresse, les symptômes apparaissent lors d’exercices de plus en plus légers, jusqu’à être présents même au repos.
Tout au long de la maladie, des périodes d’aggravation soudaine, appelées « surinfections », peuvent survenir en raison d’une bactérie. Il est important de reconnaître les symptômes d’une telle aggravation afin de savoir quand consulter un médecin ou prendre son « plan d’action » :
Certains symptômes nécessitent une consultation médicale sans tarder :
Il est impossible de guérir la MPOC, mais les divers volets du traitement permettent de ralentir sa progression, de maîtriser les symptômes, de diminuer le risque de surinfections et de maintenir une bonne qualité de vie.
Vous joindre à un programme de rééducation respiratoire peut vous aider à mieux vivre avec la MPOC. On y apprend, entre autres, des techniques de respiration et des trucs pour faire de l’activité physique. Informez-vous auprès de votre médecin.
Les gens souffrant de MPOC sont beaucoup plus sujets aux infections pulmonaires. Un simple rhume peut avoir des conséquences importantes sur leur santé. C’est pourquoi il est important de recevoir le vaccin contre la grippe chaque automne. Le vaccin contre la pneumonie est aussi recommandé. Se laver les mains fréquemment est aussi une bonne habitude à prendre pour éviter de contracter ou de transmettre des microbes.
Le traitement pharmacologique actuel repose sur différents types de médicaments, dont la majorité sont sous forme d’inhalateurs. Il existe plusieurs dispositifs d’inhalation. La technique d’utilisation est très importante pour obtenir l’effet optimal du médicament. Votre pharmacien pourra vous conseiller à ce sujet et sur la façon de gérer les effets indésirables de vos médicaments. N’hésitez pas à le consulter!
Certaines personnes peuvent avoir besoin d’un surplus d’oxygène. Ceci peut être pour une courte période, par exemple lors d’un épisode d’aggravation (surinfection), ou à long terme, comme dans des cas plus avancés de MPOC. Un manque d’oxygène fait travailler inutilement le cœur, augmente l’essoufflement, diminue la qualité de vie et augmente la confusion. L’oxygénothérapie permet de corriger le manque d’oxygène dans le sang et ainsi d’améliorer la qualité de vie.
Comme la plupart des maladies chroniques, la MPOC peut engendrer des troubles du sommeil, de l'anxiété ou une humeur dépressive. Si cela se produit, n’hésitez pas à en parler avec un professionnel de la santé (médecin, pharmacien, psychologue, etc.). Avec du soutien, il est possible de surmonter ces difficultés. L’appui de la famille et des amis est aussi un atout précieux pour maintenir une bonne qualité de vie.
Ressource :
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